Des milliers de fois, j’ai entendu ma mère me dire : je te souhaite Saha (Santé) wa (et) El Hna (un état d’être qu’on pourrait traduire par tranquillité, quiétude, sérénité)….Plus le temps passe, plus je saisis le sens de ce vœu-là…
El Hna
Derrière l’étoile controuvée
Et ses branches infertiles
Derrière la toile d’araignée
Et ses ombres indélébiles
Loin des chemins embaumés
Des abeilles fébriles
Par-delà le miroir brisé
Des alouettes serviles
Il y a un âge, un toit
Où El Hna est là
………………………
Un temps, un espace
Où El Hna nous caresse
Là où une vague-sœur efface
Les empreintes de nos détresses
Là où un rayon vert pousse
Entre les sillons de nos soleils
Là où une épaule amie se faufile
Sous nos instants fragiles
Là où un regard serein jaillit
De nos yeux fertiles
Cbolavie
Commentaires
Oh comme je regrette de ne pas être allée l’écouter à la BAM de Metz, un grand merci pour ton regard partagé et cette empreinte que tu nous laisses .
Bises
« saha » , oui je l’ai entendu souvent chez moi aussi :-)
On avance dans la vie, cher Hamid et on comprend de mieux en mieux ce que nos parents , nos anciens nous partageaient. Ton écrit ma ramenée dans le passé où mes grands-parents me parlaient avec profondeur de certaines choses et dont je n’ai saisi la véritable importance et l’intensité que bien plus tard. Cette mélodie lancinante « avava inouva » se prete si bien à ces moments d’évasion dans le passé… Je sais que ce n’est pas vraiment le sujet de ton post mais c’est ce qu’il a provoqué en moi…
Oui, El Hna est là, tout près, à portée de main…
PS j ne sais pas pourquoi mais je suis émue…merci
Avava inouva….chant kabyle, j’aime le trouver chez toi, comme ça, comme une évidence en point d’orgue de ton billet.
Je t’embrasse
Marie